Une journée bien banale comme tout le temps, je me baladais dans les rues sombre, seule perdue dans mes pensées. J’attendais que ce soit l’heure pour moi d’aller travailler à la boite de nuit. Le soir je rentrais chez moi et m’habillais de manière assez inceste mais bon c’était la tenue obligatoire. Je mis un manteau assez long et sortis pour aller à la boite de nuit. Tout les mecs me reluquaient mais qu’importe, j’avais tellement l’habitude, j’avais besoin de ce travail pour vivre… J’avais à peine dix-huit ans…
Je marchais donc dans les rues avec mes écouteurs dans les oreilles a écouter des chansons mélancoliques comme toujours. Les mecs m’accostaient, me parlaient mais je ne les entendais pas, je les voyais juste mais je m’en fichais tellement. La rue dans laquelle je marchais était sombre, en fait il n’y avait que la pleine lune qui l’éclairait, je n’avais pas peur, jamais.
Je finis par voir l’endroit où je travaillais, je rentrais sans problème vu que je connaissais presque tout le monde et j’allais dans ma salle. Je retirais mon manteau en réfléchissant, rangea vite mes écouteurs car j’étais déjà en retard en me disant que j’irais voir la chanteuse pour lui demander une chanson particulière.
Cette chanson je l’ai dans la tête je ne sais pas pourquoi, c’est une chanson italienne…Vinni la primavera li mennuli su n'ciuri Lu focu di l'ammuri lu cori m'addumò. E ammezzu suli e ciuri, avvolunu l'aceddi… Voila les paroles qui n’arrêtaient pas de passer dans ma tête mais je connaissais les autres par cœur. J’allais vers la loge de la chanteuse et toquais a la porte sans bouger, l’expression de mon visage était celle que j’avais toujours lorsque je dansais , attendrissante, douce, aimante…

" Parole, parole parole parole parole parole parole "

L’amour, l’amour… Qu’était-ce ? Je n’en avais aucune idée en fait, je ne me souviens pas avoir aimé un jour, il faut dire que je ne me souvenais de rien. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais je détestais sa. Ne pas savoir d’où je venais, qui était ma famille, mes racines, mes amis… On m’avait dit que l’amour ce n’était rien qu’un sentiment qu’il fallait oublier, qu’il fallait laisser de coter pour pouvoir avancer et continuer sa vie. Il rend faible et idiot les personnes qui le ressentent, est-ce vrai ? Peut-être que je le saurais un jour… En attendant je devais continuer ma vie avec ce mystère qui pèse sur moi, et me fier à mes rêves, seulement a eux. Toutes les nuits j’en faisais un, qui m’apprenait qui j’étais, enfin je l’espère. Ce rêve était l’un de mes repères les plus importants mais il y en avait un deuxième, un homme en réalité. Je ne savais pas qui il était mais lui me connaissait…
Je l’avais croisé plusieurs fois non loin de chez moi et il m’appelait Ilaria, pourquoi ce nom ? Il disait s’appeler Edwin mais je ne me souvenais pas l’avoir connu un jour. Il me racontait que nous étions amis durant notre enfance mais comment savoir si c’était vrai, tant de fois on m’avait menti, tant de fois j’ai cru des personnes qu’il ne fallait pas… Je n’avais plus confiance, et je ne la reprendrais pas de sitôt. Je rêvais plusieurs fois de lui d’ailleurs… J’y voyais un sentiment que je ne connaissais pas et… Des pleurs, des larmes, de la souffrance, pourquoi étais-je si triste ?

Il faisait chaud, ça devait être l’été, où était-elle ? C’était un endroit qu’elle ne connaissait pas, il y avait la mer non loin et une grande maison. La petite fille de cinq ans marchait dans le sable et semblait beaucoup s’amuser mais elle voulait nager alors elle fonça dans l’eau et elle alla là où elle n’avait pas pied. Sauf que cette petite fille ne savait pas nager et elle se débattait dans l’eau mais a force de bouger, elle s’engouffra dans l’eau sans pouvoir remonter. Elle avait peur, peur de mourir, peur de ne jamais revoir ces parents et sa grande sœur… Elle ne pouvait rien faire et elle perdit connaissance… Elle entendit son nom, quelqu’un l’appelait.

« Ilaria ! Ilaria ! Je t’en pris réveille toi !! »

Qu’est ce qui se passait ? Ilaria ne le savait pas trop, elle ouvrit doucement les yeux et toussait beaucoup en crachant de l’eau. Un jeune garçon était a coter d’elle, c’était son amie d’enfance. Edwin, il avait l’air inquiet et pleurait beaucoup, dès qu’elle ouvrit les yeux il la prit contre lui et la serrait fort dans ses bras. Ilaria ne comprenait pas ce qui se passait mais elle le calinait aussi…

Je me souviendrais toujours de ce rêve, il m’avait sauvé la vie mais je ne m’en souvenais pas… C’était si dur de se souvenir de quelque chose, comment cela se faisait-il que j’avais perdue la mémoire ? Je ne comprenais rien à ma vie, pourquoi j’étais là ? Que s’était-il passer pour que je perde la mémoire? J’étais triste mais bon je sais que je ne saurais jamais répondre seule à toutes ses questions. Je repris mes esprits en entendant la chanteuse me dire d’entrer, j’entrais donc pour la voir et je la regardais. Elle était vraiment belle, ces longs cheveux bruns qui lui tombait dans le dos, elle était bien plus grande que moi en taille… Je la regardais dans les yeux, elle avait de beaux yeux bleu.

« Bonjour excusez moi de vous déranger, je voulais savoir si vous pouviez chanter une chanson en particulier ce soir? »